La librairie Gulliver a pris l'habitude d'accueillir des spectacles jeune public, et c'est tant mieux !
Le 16 juin Le jardin d'Alice présentait son dernier spectacle :
« Histoires de bêtes au pays des sables dorés », avec Sylvie Prabel, conteuse, accompagnée de la musicienne Elodie Funès.
Elles nous emmènent au pays où il ne pleut pas, quelque part entre le Maroc et le Liban.
Quatre contes se succèdent avec fluidité, utilisant parfois un fil rouge (comme l'escargot,) parfois un dialogue avec les enfants . L'instrument de musique change en fonction de l'histoire racontée.
C'est toujours joué avec finesse et talent : Sylvie incarne successivement un vieil homme, sa petite fille, un ogre, un sorcier, un loup, une chèvre, un lapin, une demoiselle scarabée, un cheval, un chien, un chat etc … !! et toujours avec une voix et une attitude différentes : un exploit !
La musique, parfois bruitage, parfois mélodie, accompagne l'action et ajoute une touche d'humour auquel les enfants sont sensibles : ils rient, puis ils ont peur, puis ils sont rassurés (car tous les contes finissent bien!). Elodie chante aussi bien qu'elle joue (médaille d'or en flûte traversière, elle joue également du violoncelle, et s'accompagne aussi au Kalimba et à la cymbalette)
Bref si vous voulez savoir comment se débarrasser d'un ogre, comment sortir d'un puits où l'on est tombé, comment trouver un bon conjoint, ou comment piéger un voleur, courez voir ce spectacle (avec ou sans enfant, car les adultes se sont régalés!)

​Extrait de son discours lors de la soirée de remise des prix aux lauréats de la 1ère édition des 50 personnalités du Comtat Venaissin :
« Elle a deux passions : le théâtre et les enfants. Alors elle a créé sa compagnie, le Jardin d’Alice. Là, Sylvie Prabel élabore avec subtilité des spectacles pour enfants où l’on évoque, mine de rien, les questions et les interrogations de notre époque »

Sylvie Prabel et Marie Madeleine Martinet de la Compagnie le Jardin d’Alice ont écrit ce délicieux et malin spectacle qui parle de la différence avec beaucoup de tendresse, de poésie et d’instruments de musique. Ce moment artistique qui s’adressait jusque-là aux enfants à partir de 3 ans et sans limite d’âge, a fait sa rentrée en proposant aussi, aux petits dès 1 an, d’en prendre plein les mirettes et de se faire caresser les oreilles de sons harmonieux, accordéon et percussions. A en voir les frimousses séduites, l’initiative a de beaux jours devant elle. Elle va ravir plus d’un enfant, tout en lui faisant rencontrer l’autre, même s’il ne lui ressemble pas forcément.

​…Dans un décor coloré, la comédienne manipule son « théâtre de papier : personnages découpés, livres et boîtes….Elle raconte et joue l’histoire de Zoé qui ne voudrait pas grandir, et qui doit apprendre à faire la part des choses entre le rêve et la réalité, à affronter les interdits, à trouver la juste mesure. En somme, à vivre en s’épanouissant comme le montre la fable de la chenille gourmande qui devient papillon .Ce conte est fait pour susciter rire et crainte, émotion et réflexion…..Le spectacle écrit par Sylvie Prabel prend en compte la sensibilité des enfants, leur imaginaire et les étapes de leur développement pour les aider à grandir. Les petits, sous le charme, ne l’ont pas quittée des yeux.

En tout, ils étaient près d’une cinquantaine dans la salle à être venu entendre les histoires écrites et joués par Sylvie Prabel et Marie Madeleine Martinet, deux comédiennes inséparables aussi à l’aise à jouer les clowns qu’à donner vie à leurs marionnettes. Ensemble, elles ont ébahi les tout petits avec l’histoire du petit chat Chatouille….Un belle manière d’aider les enfants à dédramatiser les premiers pas chez une nounou  ou à la crèche. Le spectacle les a amenés , avec humour et tendresse, à affronter leurs craintes…..Une réussite.

Sollicitée massivement par les crèches et les maternelles, la Compagnie Le Jardin d’Alice poursuit son travail de fond, qui s’articule autour du sensoriel imagé.
A la Maison du Théâtre pour Enfants, Marie Madeleine Martinet et Sylvie Prabel jouent « De toutes les couleurs », dans lequel on retrouve leur faculté à mettre en espace les éléments et les sentiments ; Comment permettre aux enfants d’aborder les thèmes sérieux mais de façon ludique ?
Le Jardin d’Alice y répond avec des idées novatrices, comme « Mon petit frère est un ogre », sur la capacité des aînés à gérer l’arrivée d’un petit nouveau dans le foyer….
En tissus de couleurs déroulés, en ombres chinoises et en panneaux subtilement exploités, les deux comédiennes captivent leur auditorat par la parole, avant de se laisser entraîner dans une mélodie accostée avec un accordéon.
Les juniors suivent leurs pérégrinations sans relâcher leur attention. Et on les comprend : c’est du civisme de l’imaginaire, c’est du quotidien tissé avec du rêve

« Arthur veut une histoire qui fait peur, Raphaël, très intéressé choisit l’histoire de « La toute petite dame ». A tour de rôle, ils plongent dans le grand couffin de Sylvie et en extrait un livre illustré. Et les images prennent vie. La comédienne montre, mime, chante. Les enfants sont tout ouïe, et ils réagissent, répondent, miment avec tout leur corps, imitent l’appel de la chouette, refusent que le lapin mange des souris, compatissent aux problèmes de l’ourson « Alfred ».
J’ai même pas peur ! s’écrie Alexis devant « Max et les Maximonstres ». C’est fini ? Non ! Pierre Louis réclame encore l’histoire de  « Docteur Loup ». Puis les livres regagnent le couffin, Sylvie déploie le voile magique et les petits émergent du monde de l’imaginaire….
…C’est leur vie et leurs préoccupations qu’ils retrouvent là, et qu’ils mettent en scène à leur manière. En jouant, ils s’habituent à reconnaître, choisir, exprimer leurs émotions, anticiper à la suite d’une aventure, en somme à vivre pleinement. »